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Blog collaboratif du M2 DSI de l'IUFM d'Aquitaine
Les 7 novembre 1991, une charte des bibliothèques a été adoptée par le conseil supérieur des bibliothèques. L’article 7 de cette charte spécifie que :
« Les collections des bibliothèques des collectivités publiques doivent être représentatives, chacune à son niveau ou dans sa spécialité, de l’ensemble des connaissances, des courants d’opinion et des productions éditoriales. Elles doivent répondre aux intérêts de tous les membres de la collectivité à desservir et de tous les courants d’opinion, dans le respect de la Constitution et des lois. Elles doivent être régulièrement renouvelées et actualisées. »
C’est dans cette optique que doit se développer un fonds, les acquisitions ne doivent pas être soumises à la censure mais doivent toutefois se référer au cadre qu’est la loi.
On peut parler de deux formes de censures présentes en bibliothèque selon Michel Melot :
tout d’abord la censure qui « interdit » mais qui en plus « interdit de parler de cette interdiction », elle se relève être la plus « dangereuse »
puis vient la censure qui est discutée et débattue et qui, même si elle est maintenue devient un choix critiquable certes, mais explicité et non plus une simple interdiction.
Les bibliothèques ne parlent pas de censure dans leur charte mais évoquent des priorités, des circuits et des filtres permettant de réguler les acquisitions. Ce qui est implicitement présent dans une bibliothèque, c’est que celle-ci doit s’astreindre à respecter les règles tacites présentes dans la société.
Cependant, une des problématiques de la censure en bibliothèque se rattache directement au métier même qui implique la sélection et le passage de contenus. Parfois le bibliothécaire se réfère à ses propres convictions alors qu’un regard objectif devrait être apporté à ses acquisitions. Afin de ne pas avoir un statut de censeur, dans le cas de certains ouvrages en particulier, le bibliothécaire a pour mission d’expliciter son choix. Dès lors le choix ne devient plus une censure mais une politique.
L’une des préconisations qui peut être faite lorsqu’on intègre des ouvrages « polémiques » au sein d’une bibliothèque est de rester présent pour le lecteur en prenant le rôle du médiateur. L’accompagnement et le conseil sont des éléments qui permettent d’éviter la rupture avec certains ouvrages. Cela requière une formation en amont des personnels de bibliothèques afin qu’ils ne se sentent pas seuls face aux problématiques liées aux acquisitions et à la communication de celles-ci.
La question de la censure en bibliothèque est une thématique compliquée qui nécessite d’être discutée régulièrement. En effet, la censure engendre des débats assez houleux entre ceux qui considèrent qu’une certaine restriction est nécessaire, mais seulement si elle est bien définie dans le but d’éviter les abus, et ceux qui estiment que cette censure est à bannir totalement.